Créer une trace GPX Offroad 🗺️ – Guide Complet
⚠️ Prévention : partage responsable des traces GPX
La création d’une trace GPX demande du temps, de la méthode et des vérifications légales. Mais il faut aussi garder à l’esprit qu’une trace n’est pas un bien que l’on diffuse à tout va.
Le CODEVER (Collectif de Défense des Loisirs Verts) rappelle régulièrement que le partage massif et incontrôlé de traces peut avoir des conséquences négatives :
– Surfréquentation de certains secteurs 🌲,
– Dégradation des chemins 🚧,
– Conflits avec les riverains ou les autres usagers,
– Fermetures administratives par les mairies ❌.
👉 Une trace GPX doit rester un outil personnel et discret. Partage-la uniquement avec des personnes de confiance, dans un cadre respectueux, et rappelle toujours que chacun doit vérifier la légalité avant de rouler.
En tant que passionnés de trail et d’offroad, nous avons une responsabilité collective : préserver nos chemins et respecter la nature, pour continuer à profiter de notre passion dans les années à venir 🌍.

Introduction
Rouler en moto trail ou en offroad, c’est un sentiment de liberté immense 🏍️. Mais en France, cette liberté s’accompagne de règles strictes. Tous les chemins ne sont pas ouverts aux véhicules motorisés, et ignorer la réglementation peut entraîner des amendes, des conflits avec les riverains ou, pire encore, la fermeture définitive de certains chemins ❌.
La bonne nouvelle, c’est qu’avec un peu de méthode et les bons outils, il est tout à fait possible de préparer des itinéraires offroad 100 % légaux et sécurisés. Pour cela, nous allons utiliser différents supports :
- VisuGPX pour tracer,
- le plan cadastral français pour identifier le statut des chemins,
- les cartes IGN (Plan IGN et Top25) pour comprendre le terrain,
- les images satellites pour confirmer le passage,
- et Google Street View pour vérifier la signalisation sur place.
📍 Qu’est-ce qu’une trace GPX ?
Une trace GPX est un fichier numérique (au format .gpx
) qui contient une suite de points géographiques (latitude, longitude, parfois altitude). Reliés les uns aux autres, ces points dessinent une ligne que l’on peut suivre sur un GPS, un smartphone ou une tablette.
Une trace peut contenir différents éléments :
- des waypoints 📌 (station-service, bivouac, échappatoire),
- un itinéraire 🧭 (guidage étape par étape),
- une trace libre 🗺️ (parcours continu, enregistré ou créé).
🎯 La précision
La précision dépend du nombre de points inclus.
- Trop peu de points → trace grossière, virages coupés.
- Trop de points → fichier lourd, appareil ralenti.
💡 Pour la moto offroad, 1 point tous les 10 m est largement suffisant.

✅ Les bases légales : où peut-on rouler ?
Le Code de l’environnement (art. L362-1) dit :
La circulation des véhicules motorisés est interdite dans les espaces naturels sauf sur les voies ouvertes à la circulation publique.
✅ Autorisé
- Routes goudronnées 🛣️ (nationales, départementales, communales)
- Chemins ruraux 🚜 (propriété de la commune), sauf arrêté municipal contraire
- Pistes carrossables 🚗 (suffisamment larges pour 4 roues : voiture, tracteur, 4×4)
- Certaines pistes forestières / DFCI 🌲 si mentionnées ouvertes
Pense à revoir la signalisation avant d’aller sur le terrain !
❌ Interdit
- Sentiers étroits 🚶 (pointillés IGN, layons, singles)
- Voies privées 🔒 sans autorisation
- Espaces protégés 🌱 (parcs nationaux, réserves, Natura 2000)
- Espaces naturels hors voies 🌾 (champs, prairies, berges de rivières)
🚦 Le cas du chemin carrossable
Un chemin carrossable est une voie assez large et solide pour être utilisée par un véhicule à 4 roues 🚗🚜.
👉 Tant qu’il n’y a pas de panneau d’interdiction ni d’arrêté municipal, il est ouvert à la circulation motorisée.
⚠️ Cas particulier : les chemins ruraux non entretenus
Un chemin rural peut être :
- envahi par la végétation 🌿,
- abîmé ou raviné ⛰️,
- impraticable après pluie 🌧️.
➡️ Mais tant qu’il figure comme chemin rural au cadastre, il reste autorisé ✅.
👉 Mauvais état ≠ interdiction. C’est au pilote de juger si ça passe.
🗺️ Reconnaître les voies sur les cartes

Pour créer une trace fiable, il est important de croiser plusieurs sources d’information.
🔹 Carte IGN
- Montre routes, chemins, sentiers.
- Sert à distinguer carrossable / sentier étroit.
⚠️ Ne dit pas si un chemin est autorisé.
🔹 Plan cadastral français (cadastre.gouv.fr)
- Carte foncière officielle.
- Indique les parcelles privées (numéros de parcelles) et les chemins publics (ruraux).
- Utile pour savoir si un chemin est communal (public, donc autorisé sauf arrêté) ou privé (interdit sans accord).
⚠️ Ne précise pas ouvert/fermé, seulement public/privé.

🔹 Carte TRaF
- Spécifique aux pistes forestières et DFCI.
- Certaines y sont indiquées comme ouvertes ou fermées.
⚠️ Ne couvre pas tous les chemins ruraux communaux.
👉 En pratique : croiser IGN (typologie) + cadastre (public/privé) + terrain (panneaux/mairie).
🔧 Créer sa trace GPX pas à pas
1. Méthode de tracé
Il existe deux grandes façons de travailler :
– Tout tracer d’un coup → rapide ⚡ mais oblige à corriger de gros morceaux.
– Tracer par segments de 20 km (mon choix) → plus long ⏳ mais plus sûr ✔️ car on vérifie au fur et à mesure.

2. Les modes de création
Sur des outils comme VisuGPX, on peut choisir deux modes :
– Le point à point en ligne droite : tu places chaque point manuellement, ce qui est fastidieux mais précis.
– Le suivi d’itinéraire automatique : l’outil calcule seul le chemin en fonction d’un profil (route, VTT, randonnée, etc.). C’est très pratique mais attention : cela génère souvent des erreurs (sentiers interdits, détours inutiles).
3. Définir les points de départ et d’arrivée
Départ : parking, station essence, village accessible
Arrivée : retour au même point ou arrivée ailleurs
Ajouter des points clés (essence ⛽, bivouac 🏕️, restaurant 🍽️, point technique)
4. Vérification légale
Une fois la trace dessinée, il est impératif de vérifier :
- Sur le cadastre, si le chemin est rural (public) ou privé.
- Sur l’IGN, si la voie est carrossable ou si ce n’est qu’un sentier piéton.
- Sur Google Street View, l’entrée des chemins : beaucoup d’interdictions (barrières, panneaux, portails) se voient immédiatement. Cela permet d’éliminer un grand nombre de problèmes sans même se déplacer.
- Vérifier ensuite les arrêtés municipaux si besoin.
5. Contrôle virtuel avant la reco terrain
Avant d’aller sur place, complète ton analyse avec :
– Satellite 🛰️ : largeur, continuité, obstacles naturels.
– Google Street View 👀 : indispensable pour vérifier les entrées de chemins.
👉 Tu repères tout de suite les panneaux “interdit aux véhicules motorisés”, barrières ou accès privés.
👉 Cela permet d’éliminer une grande partie des problèmes avant même d’aller sur le terrain.
– Profil altimétrique : prudence au-dessus de 30 %
– Distance : ajouter +10 % (détours, erreurs GPS)
– Villes et carrefours : vérifier qu’on n’entre pas en zone piétonne ou privée
Coupures humides 🌊
- Traversée de rivière hors gué/pont = interdit ❌.
- Gués/ponts officiels (présents sur IGN et cadastre) = autorisés ✅.

Courbes de niveau ⛰️
- > 30 % 🚨 = souvent impraticable en trail
- Courbes espacées = pente douce 😉
- Courbes serrées = pente raide 😰

6. Combien de temps prévoir ?
Temps de création de la trace
Tracer une trace prend du temps, surtout sur un secteur que l’on ne connaît pas :
- En France, il faut compter environ 2 à 3 heures pour tracer 150 à 200 km.
- À l’étranger, prévois plutôt 4 à 5 heures pour la même distance, car les informations sont moins fiables et les erreurs plus fréquentes.
Temps de roulage réel
Le roulage dépend du niveau des pilotes et de la difficulté du terrain.
- Pour un pilote débutant confirmé, sur un terrain de niveau 1 à 2, parcourir 150 km représente environ 6 heures de roulage effectif, sans compter les pauses.
- Pour un pilote intermédiaire, sur un terrain de niveau 3 à 4, on peut envisager 230 km en 8 heures de roulage, hors pauses.
Ces chiffres sont donnés à titre indicatif et varient selon la météo, l’état du terrain et la cohésion du groupe.
7. Logistique et sécurité
Une trace sérieuse doit prévoir :
🚪 Échappatoires : sorties rapides vers route goudronnée
⛽ Stations-service selon autonomie
🔧 Garages moto à proximité
🏕️ Itinérance : bivouacs, sources d’eau 💧, hôtels/restaurants 🍽️
🚑 Sécurité : toujours se demander
“Si j’ai une casse ou un accident ici, je fais quoi ?”
Proximité d’un village ou d’une route
Couverture réseau 📶
Moyens d’urgence (balise GPS, InReach, Spot)
8. Rappel sécurité
Avant de s’engager, il est essentiel de :
- vérifier la météo : les risques incendies, la pluie peut rendre un gué impraticable, l’orage dangereux, et la chaleur épuisante.
- adapter sa trace en fonction des conditions.
- préparer son équipement : hydratation, protections, vêtements adaptés.
- contrôler sa moto : état des pneus, freins, niveaux, pression adaptée à l’offroad.
9. Reconnaissance sur le terrain
Même avec une bonne préparation virtuelle, rien ne vaut une reconnaissance réelle :
- Reco partielle : uniquement sur les points sensibles (pentes raides, gués, zones isolées).
- Reco complète : idéale avant un raid ou une sortie longue.
👉 C’est le meilleur moyen d’adapter la trace à la réalité (chemin dégradé, panneau récent, barrière) et de repérer des bonus : jolis points de vue, spots de bivouac, pauses sympas.

📱 Ressources complémentaires sur Crazy Biker
👉 Pour les applis GPX, voir :
Comparatif DMD2, OsmAnd, AlpinQuest
👉 Pour les supports de navigation :
Les tablettes moto en offroad
👉 Pour les panneaux de signalisation :
Les panneaux de signalisation en tout terrain
🎯 Conclusion
Créer une trace GPX offroad en France, c’est allier plaisir, légalité et sécurité.
Avec :
- VisuGPX 🖊️ pour tracer
- Plan IGN + cadastre 📜 pour distinguer public/privé
- Street View + satellite 👀 pour vérifier avant terrain
- Waypoints stratégiques 🚑 pour anticiper logistique et sécurité
- Une reco terrain 🏍️ pour valider
👉 Tu roules l’esprit libre, tu évites les mauvaises surprises et tu préserves notre passion pour l’offroad en France 🌍.